- Préparation du corps avant enterrement
Celle-ci est faite juste avant la mise dans le cercueil s’il y en a
Le mort est lavé et habillé de ses beaux habits par des spécialistes (amis ou membres de famille ou de plus en plus, les “morguiers”
La mise dans le cercueil, pour les morts qui en ont droit (*), est faite en général par ceux qui on habille, couche sur le dos (**) les bras le long du corps ou posés sur le ventre; auparavant l’intérieur du cercueil etait couvert du drap blanc en guise de linceul
(*) Noter que certains morts et surtout les petits enfants sont enterres sans cercueil enveloppe uniquement dans un drap blanc (linceul)
(**) Autrefois certains morts pratiquement mauvais, qui avaient vécu sans procréer, étaient enterres sans cercueil et face au sol; cette pratique a quasiment disparu chez les yemba
On peut noter que pour les défunts normaux on coupait un peu de cheveux de leur tète qu’on gardaient (ceux qui plus tard réclamaient, sans preuve reconnue, quelque chose du défunt devaient manger ces cheveux pour prouver leur bonne foi avant de recevoir leur du.)
- Témoignages
Le jour de l’enterrement, les lamentations continuent comme à l’ouverture du deuil (voir ci-dessus), on reçoit en lamentations les nouvelles personnes ou délégations (on parle de “descente de deuil”).
Avant l’inhumation, on arrête les pleurs, le corps préparé est déposé au milieu de la cour du deuil, et les familles yemba chrétiennes, choisissent généralement ce moment pour dire une messe ou un culte autour du corps après quoi les personnes désignées à l’avance passent tour à tour pour faire publiquement leurs témoignages généralement relatant les bienfaits du défunt, démontrant les pertes induites par ce décès.
- Jet de fleurs et Inhumation (dernier adieu)
Apres les témoignages, on procède au “jet de fleurs” (noter que ce jet de fleurs peut être fait à la tombe après la descente du corps): ce jet de fleurs est un geste d’adieu des membres de la famille qui consiste à jeter, tour à tour, une feuille de l’arbre de paix (Ekueng) sur le corps en prononçant une phrase d’adieu.
Ensuite le corps est transporté par les proches (hommes) du défunt ou ses amis , de la cour vers la tombe, (auparavant, on fait un dernier tour de la cour avec le corps)
Noter que si le défunt était membre d’une société secrète ou de classe d’age (mendzong) , ce sont ses amis de ces associations qui le mettent dans la tombe; sinon la mise dans la tombe est faite par les membres de famille et amis qui ont porté le cercueil (après que la tombe ait été bénie pour les yemba chrétiens).
La coutume exige que la position du corps dans la tombe soit telle que la tète que les yeux regardent l’entrée de la concession ( On dit que la tète doit regarder l’entrée de la concession pour voir tout ceux qui y rentrent!)
- Bouchage/Fermeture de la tombe
Une fois le corps pose au fond du tombeau, de nouveau les membres de la famille jettent tour a tour une poignee de terre sur le cercueil avant que les hommes vigoureux ou les spécialistes (qui ont creusé la tombe) ne la bouchent avec de la terre ou par pose de dalles.
Noter que pendant cette phase de bouchage, diverses danses coutumières sont exécutées en signe d’adieu au mort et de solidarité avec la famille.
- Tour de deuil après enterrement
Des que la tombe est entièrement fermée, la famille retourne en pleurs a la cour de deuil a ce moment, tout ceux qui venaient d’arriver peuvent “descendre le deuil” en avançant comme à l’ouverture; pendant ce dernier tour des produits alimentaires (tubercules d’Ignames, épis de mais, etc…) sont donnés aux principaux orphelins qui les portent en main pour pleurer.
- Fin des pleurs et dernière communication
Apres le deuil d’enterrement, le chef du quartier ou un responsable de la famille, prend la parole pour donner d’abord les résultats de l’autopsie et une idée sur la cause de la mort. Ensuite il indique les principales dernières étapes qui sont pour yemba et suivant le type de défunts, la désignation du successeur, la clôture du deuil chez le père du défunt , le lavage des veuves s’il y a lieu et les funérailles.
Noter que cette fin des pleurs est marquée par le partage d’une petite collation qui est aujourd’hui a tendance à prendre les allures d’un véritable festin coûteux, pour ceux qui ont des moyens.
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