- L’Ouverture formelle du deuil: pour un défunt normal l’ouverture du deuil est faite par les pleurs et cris très tôt le matin avec des coups de fusils suivant l’importance du rang social du mort; tout le monde se dirige en pleurs vers la cour du deuil et après quelques minutes de cette agitation désordonnée, les lamentations s’organisent:
- Les femmes sont du coté gauche les hommes du cote droit la famille (hommes) au fond de la cour
- Un batteur sur un instrument spécial appelé “à làa mesfwou” (pleureur les morts) impose le rythme des pleurs instrument nécessaire pour les grands deuils
- Au centre sur une table, les objets ayant appartenu au défunt (habits, chaussures, chapeaux, photos portraits)
- Une soliste en général, bien entraînée connaissant particulièrement ce type de blues triste et les paroles relatives aux circonstances de la mort et les conséquences sur la vie des vivants présents, entonne ce chant funèbre bien connu chez les yembas, l’assemblée répond en pleurs par les refrains adaptés, les larmes coulent tandis que le blues funèbre se poursuit .
- les nouveaux venus s’avancent, les hommes du coté droit et les femmes du coté gauche’ le tour de deuil ne s’arrête qu’à la demande de la soliste et ou batteur
- A chaque arrivée des nouveaux on recommence un tour de lamentation jusqu’à l’enterrement
- A la tombée de la nuit, on arrête pour toute la nuit les lamentations. s’il s’agit du deuil d’un homme marié, dans la nuit la ou les veuves dansent la danse des veuves en chantant les chants des veuves entonnés par un spécialiste homme (en général un ami de défunt) rythmée par des castagnettes; cette danse fait partie du rituel de veuvage.
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