En général le mariage passe par les phases suivantes:
I – PREMIER CONTACT/TOQUER LA PORTE/ OU MA’A PUEHE
Ancien temps (avant les années cinquante)
– Fiançailles Lancer le pueh; des la naissance d’un bébé de sexe féminin, n’importe quel ami visiteur intéressé avait la possibilité de solliciter la main du bébé pour en faire plus tard une épouse de sa famille; avec l’accord des parents du bébé, le prétendant pouvait donner un présent symbolise par un produit d’entretien des femme appelé Puehe; il devient ainsi fiancé de l’enfant pour son propre compte ou celui de l’un de ses enfants plus tard.
L’homme fiancé ayant jeté le pueh devient un obligé de la famille de la fille a qui il offre régulièrement des dons et participe aux frais d’éducation et d ‘entretien de la future épouse (un véritable débiteur ou pourvoyeur des moyens matériels et financiers).
De l’autre cote l’enfant grandit et petit a petit découvre qu’elle est fiancée a telle personne (ou famille).
A noter que de nos jours cette pratique a presque disparu.
Evolution vers les temps actuels
Les premiers contacts sont pris quand la fille a déjà un certain age:
- soit par les parents du garçon , qui ont repéré une jeune fille de “bonne famille” (critères d ‘éducation, sérieuse, renommée, fécondité, religion, village, ouverture, scolarité, milieu social, entente, etc…); ils la proposent a leur fils qui peut accepter ou refuser (des persuasions et négociations pour trouver un terrain d’entente peuvent être nécessaires).
- soit de plus en plus par les jeunes futurs fiancés qui se sont rencontres a diverses occasions possibles et découvrent qu’ils peuvent bâtir ensemble un projet de mariage, ils informent directement chacun ses parents, (ou les laissent découvrir leur idylle); ces parents, après une petite enquête sur les critères d ‘éducation, du sérieux, de prospérité, de renommée, de fécondité, de religion, de village d’origine, de scolarité, de milieu social, etc…, peuvent accepter ou refuser (des persuasions et négociations pour trouver un terrain d’entente peuvent être nécessaires).
Ces contacts préliminaires quand ils ont une issue heureuse, conduisent a la première rencontre formelle et officielle chez les parents de la fille, c’est le jour des fiançailles, ou Ma’a pueh moderne qu’on appelle maintenant ” Cogner ou Toquer la Porte” (Aller frapper a la porte de quelqu’un avant d’entrer).
Cette étape consiste pour le garçon, après avoir pris rendez-vous, a aller avec quelques membres de sa famille (père, mère, frères, sœurs oncles ou tantes, cousins, amis etc… en nombre limité ou expressément réduit), chez les parents de la fille avec des cadeaux ou dons de valeur modeste (boisson, nourriture, petits dons, enveloppe de valeur non fixée), afin d’indiquer leur intention de mariage. Noter que cette visite est généralement faite en présence des futurs fiancés mais que leur présence n’est pas toujours indispensable.
Au cours de cette visite, en présence de la famille de la fille, on fait des présentations, et annonce les intentions du garçon, on reçoit l’accord de la famille de la fille, on établit une esquisse des étapes suivantes devant conduire au mariage ainsi que certaines précisions sur les conditions (dot ou sans dot, polygamie ou pas, état civil, mariage religieux ou pas, etc…) . Enfin un premier petit repas d’ensemble est partagé par les deux familles.
A l’issue heureuse de cette visite, les 2 enfants sont considérés, par tous, comme fiancés.
II – CÉRÉMONIE DE LA DOT / MARIAGE COUTUMIER
– Dot
Chez les Yembas comme chez les autres Bamilekes, la dot a une valeur symbolique de l’attachement
– Célébration mariage coutumier
– Polygamie
– Vie maritale
– Interdictions / mfoue